dimanche 19 juillet 2009

La négociation d'un trajet en rickshaw


Négocier avec les rickshaws s'avère difficile : beaucoup de choses jouent en notre défaveur.

Déjà, nous sommes blancs - ce qui nous case automatiquement dans la catégorie "touristes", à plus forte raison dans la catégorie "riches". Une femme indienne nous a dit qu'un homme blanc pauvre en Inde mourrait : aucun indien ne lui viendrait en aide, parce que par définition, il est riche. Je ne sais si elle a exagéré, mais cela donne une bonne idée du stéréotype blanc occidental.

Ensuite, nous ne parlons pas un mot de hindi et cela nous désavantage bien plus que le fait d'être blanc. Ici, tout le monde parle hindi et pour la plupart seulement hindi ; il va donc falloir nous y mettre très rapidement. Ca n'est pas désagréable en tant que motivation suffisante pour progresser dans l'apprentissage de la langue, ne serait-ce que pour communiquer.

Enfin, lorsqu'une jeune fille blanche se promène seule, elle peut aussi tomber sur un conducteur de rickshaw (à moteur - ils parlent parfois un peu l'anglais) qui la mènera n'importe où pour un prix modique ; moyennant quoi il l'emmènera dans des magasins jusqu'à ce que la banque ouvre, lui laissera son numéro de portable pour si jamais un jour elle est libre, voudra l'attendre près de l'hôtel et tentera de l'emmener chez des amis.

Le rickshaw comme moyen de transport à Delhi, c'est folklorique.

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